La Retro de Juillet par Professeur Oz
SUMMER TIME !
Captain Obvious vient de me le souffler à l’oreille : l’été est là. Si pour beaucoup de magazines, de chaînes télé ou de sites internet, cette saison est habituellement l’occasion de ralentir le rythme après dix mois menés tambour battant, La Caz’Retro elle, ne chôme pas. Comme l’année dernière, nous chaussons nos tongs et sortons nos plus belles lunettes de soleil pour continuer à vous accompagner durant ces deux mois.
Certes, les émissions habituelles sont mises entre parenthèses et reviendront dès septembre, mais les Bonus Stage prennent le relais au rythme d’un numéro par semaine. L’année dernière, pour leur première édition, nous avions pu échanger avec divers camarades de la sphère internet avec comme dénominateur commun le jeu vidéo dans un spectre plus large que celui du seul rétrogaming. Et oui, l’été est la bonne période pour se permettre quelques extravagances et nous en profitons donc un peu pour dévier de notre thématique habituelle du « vieux jeu ».
Si de septembre à juin, on aime à revenir et raconter nos souvenirs sur des séries anciennes, les Bonus Stages nous permettent surtout de recevoir et mettre en valeur des gens (blogueurs, youtubers …) qui, comme nous amateurs, ne comptent pas leur temps pour parler du jeu vidéo dans toute sa diversité. Non, je n’utiliserai pas le mot de « passion » car ce mot rime trop souvent à mon goût avec « mouton ». Et les invités qui ont la gentillesse de venir tailler le bavette avec nous sont plutôt du genre « chien de berger » à veiller au grain et garder l’œil vif, voire « limier » pour ceux qui aiment à défricher et s’aventurer hors des sentiers battus.
Et en préparant cette deuxième saison des Bonus Stage, je m’étonne encore de découvrir que cette variété propre au jeu vidéo (et dont j’ai le plus grand mal à trouver un synonyme) se reflète dans sa manière de le traiter.
Si comme moi, vous vous rangez dans la catégorie du « joueur concerné » pour qui le plaisir et la curiosité passent avant les effets de mode, il y a fort à parier que vous vous retrouverez dans l’un ou l’autre de nos invités de cet été. Impossible pour moi d’en dire trop car je ne voudrais pas vous gâcher le plaisir de l’écoute. Mais sachez juste qu’il y a encore beaucoup de gens à découvrir. Des personnes, des sites en marge des média professionnels traditionnels et qui petit à petit construisent une autre manière de parler du jeu vidéo. Une manière dans laquelle il est nullement question d’être d’accord sur tout, de partager un même avis, mais plutôt une intention.
De la même façon qu’il est aussi idiot que vain d’opposer jeux AAA et titres indépendants, à l’heure d’internet, les initiatives amateures sont aussi nécessaires que les sites professionnels. Parce que les premières ont une liberté de parole que seule la bêtise peut entacher ; parce que les seconds restent des phares dans la nuit : indispensables même si parfois aveuglants (voire aveuglés ?).
Développeurs, journalistes, joueurs … le jeu vidéo est aussi désormais une histoire de personnes. Prolonger son expérience en s’intéressant aux gens qui font, défont et refont le média, c’est aussi prolonger son propre plaisir. Ça tombe bien, les Bonus Stages donnent la parole à ceux qui voient un peu plus loin que le bout de leur manette.