La Retro d’Avril par Carole Quintaine
Lorsque nous avons lancé la rubrique « La Retro du Mois » nous avions dans l’idée d’inviter des gens qu’on aime et qui partagent la même passion que nous pour le retrogaming, à venir s’exprimer librement dans un billet sur lacazretro.fr. Aucun sujet imposé, aucune contrainte, nous offrons à nos invités une tribune totalement libre. Et nous inaugurons ce mois-ci notre tout premier invité de ces billets, notre parrain des Retros pour ainsi dire. Mais plus qu’un parrain c’est une Marraine et non des moindres puisque la passionnée et passionnante Carole Quintaine nous fait l’honneur de poser sa plume sur La Caz’ Retro. Un Énorme Merci à elle, pour sa générosité hallucinante et son infinie douceur. On te retrouve avec grand plaisir sur ton tout récent Blog Gameratoutprix.net sur lequel tu partages tes différents reportages vidéos et articles ! Gros Bisous Taty Caro’ ! ~Anfalmyr
Ecco : Chronique d’un héros des mers
C’est sous un ciel azuré et sur un océan limpide que nous allons nous projeter pour ce premier rendez-vous retrogaming. Et en ce début d’Avril, il me semble presque logique d’apporter une touche marine à cet article…
Nous sommes en 1992, et si le stéréotype du héros de jeu vidéo de cette époque ressemblerait plus à un petit bonhomme en salopette ou à un hérisson hyperactif, celui dont on va retracer le parcours ici, n’a rien à leur envier en matière de style.
Quand le délicat Ecco débarque sur Megadrive, il apporte un souffle exotique et novateur à l’univers du jeu vidéo. Quand on se souvient de ce merveilleux jeu d’aventure on pense tout de suite à ces fabuleux décors aux détails soignés et aux couleurs exotiques, les phases aériennes à bondir hors de l’eau pour faire des acrobaties poétiques qui faisaient qu’une heure après avoir commencé la partie nous étions toujours sur le même tableau…Un tel sentiment de liberté ! Y rejouer, c’est un peu comme partir en vacances au bout du monde.
Replongeons-nous donc dans cet océan de mystères dans lequel le jeune dauphin va vivre une aventure palpitante dans le but de sauver son clan disparu lors d’une tempête mystérieuse…
Commençons par le gameplay, qui sera en adéquation parfaite avec l’univers puisque tout se passe sous l’océan. Manœuvrer Ecco reste une véritable expérience et la bestiole n’est pas commode à maitriser. A noter, une des principales contraintes réside dans la gestion de l’oxygène. Ecco sera forcé de remonter régulièrement à la surface ou de trouver des sources d’air s’il ne veut pas mourir noyé, ce qui reste une mort assez suspecte pour un dauphin hein ?
Le défi consiste donc à maintenir la barre d’oxygène à niveau et pour ça, plusieurs pistes : en émergeant comme je le soulignais plus haut, ou en trouvant le moyen de respirer sous l’eau car en effet, plus on avance dans le jeu, plus les levels nous entraînent dans les profondeurs, et remonter devient vite une mission impossible…Il faut donc se débrouiller pour trouver des solutions comme des poches souterraines dans lesquelles Ecco peut se recharger en air ou à choper des bulles d’oxygène sortant de certains coquillages. Challenge certes exigeant mais qui ne manque pas de réalisme…Concernant notre énergie, ici point de cœurs ou de fioles de santé, il faut bouffer du poisson pour survivre ! Fort heureusement pour nous, l’océan regorge de ces petits êtres invertébrés et ce sera donc chose aisée de se remplir le ventre.
La progression se déroule sur 23 niveaux relativement casse-tête puisqu’il s’agit là de labyrinthes sous-marins… Heureusement notre dauphin préféré est bourré de ressources et pourra se repérer grâce à un sonar qui, lancé dans le vide, fait apparaître une carte de la zone en exploration. Via celui-ci, il peut également envoyer des messages et communiquer avec son environnement, notamment avec ses congénères.
Dans la famille des dents de la mer, excepté quelques mammifères indisposés, qu’il faut charger pour ne pas se faire tuer, (les requins par exemple) les principaux acteurs de ce monde aquatique, sont pour la plupart débonnaires et il suffit dans bien des cas de les éviter (pas toujours évident d’ailleurs !) pour les laisser continuer à faire leur vie et poursuivre notre chemin.
En termes de prise en main, ce sont des sensations nouvelles pour les joueurs qui à l’époque, n’ont pas forcément l’habitude d’incarner un dauphin. Qui plus est, on se souvient de la difficulté du jeu qui reste considérable. Ecco est un de ces bijoux vidéo-ludiques qui vous poussent par moment à vouloir exploser la manette par terre…Mais l’aventure est si belle !
Le soft se démarque par ce côté “apaisant” et l’immersion est totale, notamment grâce aux décors tropicaux sublimés par un travail graphique exceptionnel pour l’époque et à une ambiance sonore envoûtante collant parfaitement à l’univers…Adapté sur Master System, Game Gear, mais aussi sur PC et bien d’autres plateformes, ce premier opus de la série aquatique est également jouable sur Xbox live arcade.
En bref, Ecco The Dolphin reste un véritable chef d’œuvre d’originalité et de poésie. Un grand moment de beauté !
Mon expérience
Ecco reste très probablement un des jeux qui m’auront fait le plus voyager. Ces jeux auxquels on pense toute la journée et qu’on ne peut plus lâcher une fois la manette en main.
J’ai le souvenir très net de ma Megadrive posée par terre, et moi, assise en tailleur devant l’écran, complètement hermétique à tout ce qui se passait autour…
Je me rappelle avoir passé tant d’heures à sauter d’un bassin à un autre en essayant de faire des figures toujours plus belles, de bondir toujours plus haut dans ce décor fabuleux et repartir dans l’aventure où le plaisir de jouer se mêlait à l’admiration du paysage…Grand moment ! Dans mes yeux de gamine, la perfection était là, et je crois qu’Ecco était le plus magique des héros de jeux vidéo. Aujourd’hui il reste une de mes expériences vidéoludiques les plus grisantes.
6 comments on “La Retro d’Avril par Carole Quintaine”
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C’te classe, Carole Quintaine en éditorialiste pour la deuxième, vivement la prochaine.
Par contre, je ne connais rien à Ecco, joueur de SNes oblige ^^. En revanche, je me souviens avoir bavé sur les images du jeu dans son itération sur Dreamcast, qui garde une certaine patte, tout de même.
Il faut absolument mentionner la version MEGA CD et sa bande son envoutante et planante à souhait 🙂