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La Rétro de Février par un Retrogameur

Pour ce mois de février nous vous proposons une rétro du mois un peu particulière, puisqu’elle nous vient d’un auditeur qui nous a envoyé son petit mot. Touchés par ce geste, nous avons décidé de rendre hommage à ce retrogameur en publiant son édito ce mois-ci. Bien sûr ceci est totalement exceptionnel, et unique.

 

On oublie rarement sa première fois.
La chaleur de son regard, la moiteur de nos peaux, le côté touchant d’une pénétration vaginale qui ne dure que trente secondes à peine, etc.

C’est donc normal que je me souvienne encore avec une émotion beaucoup plus palpable que la poitrine de la demoiselle évoquée plus haut de mon tout premier RPG : Grandia.

J’étais en CM2, jeune et innocent, je ne caressais que des billes et allais au bureau de tabac uniquement pour acheter pogs et autres cartes Pokémon : c’était il y a bien longtemps. C’est à cette époque qu’arriva Grandia, sur PS1 pour moi, et non Saturn.

J’ai de suite été charmé par le côté enfantin des graphismes. Grandia, c’est un jeu loin d’être laid ! Il me rappelait les dessins animés devant lesquels je me perdais tous les matins : couleurs chatoyantes et bulles de dialogues aux expressions dignes des plus grands smileys MSN me donnèrent l’impression de participer à un de ces animés épiques que j’aimais tant. En plus, c’était en 3D ! Il fallait faire pivoter la caméra, et c’était tout nouveau pour moi. Je me suis perdu dans le village natal de Justin, le héros, pendant un nombre incalculable d’heures.

Bref, autant de détails qui m’ont immergé plus que de raison dans ce jeu. D’autant plus que le début du jeu est assez, « enfantin », puisqu’on se trimbale pendant une bonne heure avec une épée en bois à la recherche de vieilles casseroles censées être d’incroyables trésors, d’où le côté très dessin animé.  Et puis…Et puis l’histoire s’envole, depuis ce point de départ des plus banals, pour nous faire vivre une aventure digne des meilleurs shonens, qui nous mène jusqu’aux confins du monde, et les dépasse, puisque le premier CD se termine lorsqu’on franchit le mur qui délimite le monde de Grandia.
Rien que d’en parler, je me souviens de ce que ça m’a fait de jouer à ça, de vivre toutes ces étapes épiques comme celles du confin du monde. C’était la première fois que j’étais face à une aventure d’une telle envergure, d’une cinquantaine d’heures, où les personnages évoluaient autant – tant au niveau du gameplay que de l’histoire. Magique.

Le gameplay d’ailleurs, parlons-en. Il avait le mérite de se démarquer un peu du tour par tour habituel via un système de combat qui lorgnait sur le temps réel, et qui en plus le faisait bien ! Je suis sûr que même aujourd’hui, le jeu vaut encore de par son gameplay, si on arrive à être happé dans une aventure, qui, je l’avoue du haut de mes vingt et un printemps, rassemble pas mal de clichés du J-RPG.

Je le conseille quand même, si vous avez des enfants de dix piges ou si vous pensez pouvoir être happé par le trait très manga des graphismes, l’histoire résolument shonen-esque quoiqu’efficace et le gameplay vraiment bien chiadé. Ce que je sais c’est que c’est un des jeux qui m’a donné goût aux jeux vidéo, qui m’a fait sortir de la consommation idiote de produits pour me diriger vers l’appréciation d’oeuvres un peu plus conséquentes. Le jeu n’en vaut peut-être pas la peine pour certains, mais avec mes yeux d’enfant, il avait tout des plus grands. Et puis, c’était le premier.

Je suis même arrivé en retard à un contrôle parce que j’y jouais souvent le matin avant d’aller en cours – je me levais plus tôt pour ça, j’étais fou – et que lorsque j’ai battu le boss de fin, la cinématique qui a suivi durait facile 15 minutes.

J’ai peut-être Grandi mais je n’oublie pas Grandia.

6 comments on “La Rétro de Février par un Retrogameur

  1. corben dit :

    je me demande qui est l’auteur ? est-ce que j’ai raté son nom quelque part ?

    sinon est-ce que cela peut constituer une nouvelle rubrique ? dans ce cas j’affute mon stylo.

    Dans le fond j’ai beaucoup aimé grandia même si je me suis arrêté au mur de la fin du monde. Toutefois j’ai du mal à comprendre pourquoi il s’agit d’un jeu fondateur pour tant de joueurs. Certes il y a le côté shonen, aventure concrétisant le passage à l’âge adulte mais il y avait beaucoup de grands rpg à la même époque.

    pour moi c’est étrange même si le jeu est excellent. il faut préciser que dans mes souvenirs il est très long.

    Dans le même genre Grandia 2 est une merveille avec l’héroine qui se transforme tantôt gentille tantôt méchante.

    Corben

  2. loupign dit :

    L’auteur est un auditeur de la Caz’Retro, c’est mentionné sous la bannière, je t’invite à venir sur le forum pour y mettre tes contributions 😉

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