Mes impressions (tardives) sur Faster Than Light

« Dans l’espace, personne ne vous entendra crier ».

Si cette célèbre punchline peut résumer à merveille l’expérience proposée par Faster Than Light, ou FTL pour les intimes, difficile de ne pas y voir une cruelle métaphore de l’univers du jeu indépendant aujourd’hui. D’abord connu comme le premier jeu dont le développement à pu bénéficier de la générosité des donateurs de Kickstarter, il est malheureusement facile d’imaginer les obstacles que l’équipe de Subset Games a du surmonter afin de mener son projet à bout. En effet, en 2012, quel éditeur prendrait le risque de lancer un titre dont la majeur partie des interactions consiste à gérer le fonctionnement d’un navire spatial au gré de sa traversée de multiples galaxies ? Certainement destiné à une catégorie de joueurs dite « de niche » (comprenez pas assez importante pour qu’on s’y intéresse vraiment), se rappelant au bon souvenir des jeux micro et PC des années 80 et 90, FTL est pourtant bien plus qu’une simple lubie de vieux fans de gestion et de space opéra.

L’amer des Etoiles

Faute d’oxygène, mon équipage vient de lamentablement rendre l’âme après avoir seulement traversé une galaxie. Un conclusion bien piteuse après une bonne douzaine de parties. D’autant plus rageant que dès mon quatrième essai, j’étais parvenu à atteindre la sixième galaxie, soit les portes du combat final. Comment expliquer une telle déconvenue alors que je considère avoir bien compris les règles de FTL et intégré les subtilités de son gameplay ?

Devant l’écran de statistiques qui récapitule ma piètre aventure comparée à mes précédentes explorations aux scores bien plus honorables, je déroule dans ma tête le fil des évènements qui m’ont conduit à ce fiasco.

Mes deux membres d’équipage sont morts asphyxiés, faute d’avoir eu le temps de réparer le module d’oxygène. Ce dernier était en proie à un incendie après avoir reçu un missile en provenance du vaisseau pirate qui m’a accueilli dans ce secteur de la galaxie d’une manière aussi douce qu’une bonne vieille rupture par texto. Je pensais pourtant avoir le dessus dans ce duel, mes missiles anti-bouclier ayant atteint ses réacteurs à deux reprises, l’empêchant de prendre la fuite, pendant qu’un de mes drones de combat se chargeait justement de rendre hors service son générateur de bouclier.

Dans d’autres parties, avec un autre vaisseau, la fermeture des portes d’accès au module et l’ouverture des hublots de la salle en feu, auraient certainement permis d’étouffer rapidement le feu. Malheureusement, dans le Parpaing des Étoiles (doux nom donné par mes soins à mon navire), le module d’oxygène ne dispose d’aucune ouverture sur l’extérieur, m’obligeant à envoyer Raymond, l’un de mes deux membres d’équipage, éteindre l’incendie. Pauvre ingénieur de son état, Raymond doit alors abandonner son poste dans la salle du bouclier, me privant d’un bonus sur ce dernier. Malheureusement, l’incendie est plus sérieux que ce que je pensais. L’ingénieur voit sa barre de vie diminuer cruellement. Je décide d’envoyer Raoul, mon pilote, à son aide, me rappelant que deux personnes répareront les dégâts bien plus rapidement qu’un seul individu.

Il faut d’abord sélectionner votre vaisseau

Les premières secondes me donnent raison. Le feu est éteint. J’en profite pour envoyer Raymond à l’infirmerie afin qu’il se soigne pendant que Raoul entreprend de réparer le module d’oxygène. Pendant ce temps, le combat a continué et a tourné en ma défaveur, un laser ayant endommagé ma salle d’armement. La situation étant plus que critique, la raison voudrait que je mette en terme à cet affrontement en prenant la poudre d’escampette (en voilà une expression qui était déjà bien rétro dans les années 80). La fuite n’est certes pas glorieuse, mais elle me permettrait au moins d’espérer poursuivre mon aventure. Peine perdue car, de toute façon, Raoul ayant abandonné le poste de pilotage pour réparer le module d’oxygène, impossible de fuir. De toute façon, même à sa place, le brave Raoul serait obligé d’attendre de longues secondes avant de pouvoir relancer les réacteurs. Je me prends à rager d’avoir dépensé mes précieux points d’amélioration pour un système de sécurité contre les intrusions bien inutile dans ma situation, au lieu de doter mon vaisseau d’un pilote automatique.

Vous ne pourrez pas forcément tout visiter sur la carte d’un secteur. Les flèches rouges indiquent l’avancée des pirates à vos trousses.

Tiens Raoul vient de mourir ! Pendant que je m’énervais sur mes mauvais choix, je n’avais pas remarqué que, malgré les efforts de mon pilote pour réparer le module, l’oxygène avait dangereusement baissé durant tout ce temps. Mes deux membres d’équipage ont donc vu leurs barres de vie diminuer plus rapidement que n’avançait la remise en état du module. Bien que requinqué après son passage à l’infirmerie, et ayant repris son poste dans la salle du bouclier, Raymond se retrouve seul dans le Parpaing des Étoiles. Dépité, je le renvoie prendre le relais de Raoul, en sachant de toute manière que le malheureux ingénieur n’aura pas suffisamment de temps et d’oxygène pour mener à bien sa tâche.

Si la situation n’était pas insoluble, même avec deux membres d’équipage, elle était quand même extrêmement délicate. La présence d’un troisième équipier m’aurait certainement permis de donner une tournure plus avantageuse à l’affrontement. Et pourtant, j’ai bien démarré le jeu avec trois hommes : Raoul, Raymond et Riton ! Seulement, dans un précédent secteur, j’aurais mieux fait de m’abstenir au lieu de visiter un vaisseau abandonné. J’y certes gagné un peu de carburant et quelques missiles, mais Riton y a aussi attrapé un mauvais virus qui l’a tué immédiatement.

En clair, j’ai pêché par excès de confiance. Rassuré après plusieurs parties où mes choix, mais aussi mes réserves et ma prudence, m’avaient permis de faire face à des situations autrement plus compliquées, j’en avais oublié qu’il valait mieux parfois suivre son chemin sans se montrer trop curieux.

Assez d’essais ! c’est du hard rogue !

Qu’on se le dise, même en mode normale, FTL est un jeu dur.

Un écran de combat que vous allez retrouver trèèèèès souvent !

La durée d’une partie de FTL est aussi aléatoire que la longueur des parenthèses de Mikadotwix. Pouvant varier entre dix minutes ou plusieurs heures, l’une des grandes forces du jeu est de proposer à chaque aventure un contenu aléatoire (tout comme les fameuses parenthèses d’ailleurs) qui force à s’adapter à chaque situation sans avoir le luxe de s’appuyer sur ses souvenirs d’une partie précédente. Certes, le jeu tourne quand même autour de quelques moments clés incontournables, comme le déplacement sur la carte de la galaxie où la visite de magasins, mais tout le reste sera différent d’une aventure à une autre.

Ses différences vont des simples noms des galaxies visitées jusqu’à l’agencement et le nombre même des secteurs mis à votre disposition sur chaque carte. En passant évidemment par les évènements qui surviendront à votre arrivé dans ces dits secteurs.

Et parlons-en des évènements tiens ! Bien qu’au gré de mes parties, il m’ait été donné de tomber quelques fois, à peu de chose près, sur le même mystérieux vaisseau abandonné cachant en fait une entité qui finira par avoir la peau d’un de mes téméraires explorateurs (RIP Riton !), il faut reconnaître aux développeurs de Subset Games de s’être vraiment cassé le ciboulot pour imaginer un grand nombre de situations. Attaque surprise par des pirates, navire en détresse réclamant votre aide, champs d’astéroïdes venant endommager votre carlingue, j’en passe et des meilleures tirées du « space opéra pour les nuls ». Mention spéciale aux secteurs proches d’un soleil dans lesquels votre vaisseau risquera l’incendie générale si vous y traînez trop longtemps.

Parfois, il vaudra mieux éviter un combat, si on vous en laisse le choix …

Tous ces événements sont sobrement contées par un texte (en anglais, le jeu n’ayant pas été traduit) qui aboutit très souvent à un petit choix : en gros passer son chemin comme un Jean Foutre, ou risquer sa peau en espérant une éventuelle belle récompense. Oui, éventuelle parce qu’après avoir secouru un vaisseau au prises avec des pirates, celui-ci se contentera parfois d’un simple « Merci pigeon, à plus ! ». A moins que vous ne décidiez de faire main basse sur sa marchandise, voire de réduire en esclavage son équipage ? Gnark, gnark !

De plus, afin de vous forcer à assumer vos choix dans votre stratégie d’exploration, il n’y a aucune sauvegarde. Une fois la sélection de votre vaisseau faite au début (parmi plusieurs aéronefs débloqués après avoir réussi certains objectifs), vous n’aurez plus qu’à aller le plus loin possible dans votre voyage. Rassurez-vous, le jeu propose quand même une option « quit & save » qui vous permet d’interrompre votre partie pour la reprendre un peu plus tard. Mais il vous sera impossible d’effectuer plusieurs sauvegardes vous permettant, tel l’Emmet Brown moyen, dans le cas d’une situation critique, de revenir quelques étapes en arrière pour modifier un choix malheureux. Sinon je peux vous assurer que Riton serait encore virtuellement des nôtres !

Le jeu laisse donc un place certaine au hasard.

L’écran où vous devrez répartir vos points d’améliorations.

Là où certains y ont vu un défaut du fait d’enchaînements des situations délicates ou, à l’inverse, trop faciles, échappant à la maîtrise du joueur sur son aventure, j’y vois plutôt une certaine cohérence par rapport au thème même de l’exploration spatiale. En effet, le joueur chevronné qui s’attend à ce que son expérience du genre, ses connaissances et ses réflexes lui permettent de surmonter le moindre obstacle risque de devoir ravaler sa fierté lorsqu’il va voir son équipage bêtement mourir dans une traversée d’astéroïdes.

Qui pourrait prévoir ce qui l’attend dans l’espace infini ? N’est-ce pas justement l’essence même de l’exploration que d’avancer vers l’inconnu en acceptant d’être le jouet du destin ? Le sentiment d’immersion qui éprend lors d’une partie de FTL provient justement de cet inconfort face à ce qui nous attend. L’équipage et le vaisseau ne sont pas indestructibles et la moindre erreur de jugement peut se payer chère.

Même si j’ai vaincu le vaisseau ennemi, le plus dangereux reste le soleil qui risque de provoquer de nombreux incendies dans mon vaisseau.

A ce titre, J’inscris FTL dans la lignée d’un Super Meat Boy. Ces deux titres ont en commun de se montrer intransigeant avec le joueur, mais aussi incroyablement juste en couronnant chaque petite victoire par un sentiment de fierté qui n’est jamais dû au hasard lui. Là où le jeu de la Team Meat récompense la mémoire et les réflexes du joueur virtuose (et acharné), le titre de Subset Games fera briller votre sang froid et votre sens des responsabilités.

Arrivé à ce stade de l’article (il y a encore du monde d’ailleurs ?), les néophytes du genre, si ils ont osé poursuivre leur lecture, doivent se dire que FTL n’est pas pour eux car trop compliqué, trop impressionnant. Autant passer son chemin. Quelle erreur !

L’auteur de ces lignes ne connaissait pas grand chose aux rogue like avant de s’intéresser à ce jeu. Et c’est avec un mélange de curiosité et d’appréhension que je me suis lancé dedans. Curiosité pour un titre qui semble tout droit sorti des années 80/90 par son design sobre mais néanmoins classe et très identifiable ; appréhension par l’éventail de possibilités offert et les trésors de patience requis pour l’amadouer. Et pourtant, qu’il est facile de tout gérer dans FTL.

Le courageux Loupign reste seul à bord de La Caz Retro, même dans les pires situation.

Subset Games a visiblement accompli un travail d’orfèvre pour proposer un jeu à la fois riche, complexe et addictif, mais aussi très accessible. La gestion de votre vaisseau est un exemple de simplicité et d’ergonomie. Que ça soit votre équipage, l’équipement, les armes, les différentes salles, la distribution de l’énergie en fonction de la priorité du moment, quasiment tout se contrôle sur l’écran principal avec une aisance désarmante. C’est bien simple, même si les raccourcis clavier sont présents et efficaces, FTL peut se jouer presque uniquement à la souris. Il n’a pas fallu trente minutes pour que votre serviteur se sente déjà à l’aise au commande de son aéronef. A ce titre, le tutorial proposé en option, à la fois clair et didactique, est un passage obligé pour le débutant voulant s’adonner aux joies de l’exploration spatiale. En clair, jamais vous ne perdrez de temps à chercher telle ou telle option dans l’interface qui se paie le luxe de se faire oublier progressivement au fil des minutes pour permettre de vous concentrer sur l’essentiel : l’aventure.

Après une poignée de parties de Faster Than Light, on ne se pose même plus la question de son succès depuis sa sortie en septembre 2012. Alliant tactique, mesure, improvisation et sang froid, il est tout bonnement jouissif de voir comment les initiateurs de ce fabuleux titre ont réussi l’exploit de rendre leur jeu incroyablement addictif par sa facilité d’accès et sa richesse déconcertante. Que ça soit par son interface aussi simple qu’efficace, son esthétique résolument simpliste mais néanmoins agréable, ou les ambiances musicales délicieusement aériennes de Ben Prunty, c’est toute la technique discrète de FTL qui semble se mettre au service de l’immersion dans cette odyssée spatiale.

Il n’y a rien à redire, Faster Than Light est un fier représentant du genre « allé, encore cinq minutes et j’arrête ». La marque des grands !

 

Et si « The Walking Dead » était sorti sur Commodore 64 ?

« Le jeu de l’année », voire même « le meilleur jeu de tous les temps », fichtre ! Rien que ça ? Je savais les joueurs prompts à s’emballer facilement dès qu’ils adorent un titre, pour parfois l’oublier aussi rapidement dès que sort un nouveau « tripleuha ». Mais je pensais tout de même que les « journalistes » étaient capables d’un peu plus de retenue quand il s’agit de porter aux nues un jeu en particulier. Ayant découvert récemment avec beaucoup de plaisir le comics « The Walking Dead« , je dois avouer que c’est non sans une certaine méfiance (certainement mon côté « saumon ») que je me suis enfin décidé à me lancer dans l’adaptation vidéoludique de Telltale Games. 

Et s’il est encore trop tôt pour me faire un avis sur le jeu, le retrogamer que je suis ne peux qu’être heureux de voir que sous ces compliments unanimes (et peut-être un brin exagérés), c’est bien d’un point’n’click dont il est question ici.  Le meilleur jeu de 2012 reposerait donc sur un gameplay largement ignoré depuis des années ? Un style de jeux qui fit les beaux jours (et les belles nuits) de tant de joueurs il y a plus de vingt ans. Sur des machines, qui pour faire fonctionner n’importe quel programme, demandaient de taper des lignes de caractères que l’adorateur moyen des Grands Anciens n’aurait pas renié.

Toute cette jolie prose, qui n’est autant d’esbroufe que pour vous tenir en haleine, seulement pour écrire qu’un point’n’click  « The Walking Dead » n’aurait pas du tout juré dans la ludothèque des ordinateurs de l’époque. Alors, oui, cela aurait été un fameux paradoxe temporel vu que le comics date de 2003. Et à en croire sa galerie DeviantArt, NickBounty est un gros fan de la série de Robert Kirkman. A tel point que le gars est allé jusqu’à réaliser des screens bien pixelisés d’une version Commodore 64 du jeu.

Bon maintenant, j’attends le demake moi !

Et, tant qu’à faire, une maquette franchement classe de la boîte du jeu

source : Kotaku

Patrick Hellio et l’Amstrad

Souvenez-vous, il n’y a pas si longtemps, notre deuxième Hors-série était dédié au cultissime Amstrad cher à mon cœur (Lien podcast). J’aime me remémorer régulièrement mes jeux cultes (SRAM, Target Renegade, Gryzor, Crazy Car 2, et j’en passe,…), et j’ai encore un grand souvenir d’une soirée chez Subby qui possède encore cette bécane et de Loupign où nous avions ressorti ce monument.

Et bien figurez-vous qu’en classant mes archives audio de La Caz’, je suis retombé sur un petit échange d’avant émission avec Patrick Hellio (VIP de luxe sur Goldeneye64) qui tout comme nous partage la même passion et les même madeleines de Proust pour la marque au crocodile.

J’ai donc le plaisir de vous faire partager cet échange.

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Amstrad avec Patrick Hellio

Téléchargez le Podcast « Clic Droit Enregistrer Sous »

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NB : Subby_kun parle de l’excellent Orion Prime. Je vous invite à jeter un œil à cet article et de regarder la petite vidéo d’introduction disponible sur Youtube.

 

 

Énigme Episode #28

Afin de vous faire patienter tranquillement jusqu’au 19 Février, date de la vingt-huitième émission de La Caz’ Retro, je vous propose de faire marcher vos petites méninges sur une image énigme, teasing, whatever.. qui pourrait vous donner un indice sur le thème dont on va parler la semaine prochaine !

Nous avons le plaisir de recevoir un autre professeur dans cette émission, mais celui-ci enseigne l’histoire du jeu vidéo, il s’agit de Douglas Alves.

 

 

La Caz’ Retro Part en Live #08 : Magical Quest 3

 

Bienvenue pour ce huitième épisode de « La Caz’ Retro Part en Live !! » l’émission consacrée aux direct-live et au multiretrogaming ! La rédaction de lacazretro.fr vous invite à découvrir avec eux de vieux titres ou à participer à des compétitions de eSport pixélisé.

La Caz’ Retro Part en Live, c’est l’occasion pour nous de vous inviter à suivre en direct nos émissions live ! Commentez, Réagissez, Partagez, car n’oubliez jamais, la Passion n’est belle que lorsqu’elle est partagée.

Et aujourd’hui, on vous propose une rediffusion du live Twitch de Magical Quest 3 sur Super Famicom, émission animée par Subby_Kun et Gerfaut, Professeur Oz et Loupign aux manettes.

Bonne Rediff’ ! Et n’hésitez pas à nous faire partager vos avis, vos conseils et différentes remarques (peut être au niveau des horaires qui sait). De notre côté on va continuer à améliorer la qualité de cette nouvelle formule des lives, afin de vous proposer le rdv le plus confortable possible !

 

 

La Rétro de Février par un Retrogameur

Pour ce mois de février nous vous proposons une rétro du mois un peu particulière, puisqu’elle nous vient d’un auditeur qui nous a envoyé son petit mot. Touchés par ce geste, nous avons décidé de rendre hommage à ce retrogameur en publiant son édito ce mois-ci. Bien sûr ceci est totalement exceptionnel, et unique.

 

On oublie rarement sa première fois.
La chaleur de son regard, la moiteur de nos peaux, le côté touchant d’une pénétration vaginale qui ne dure que trente secondes à peine, etc.

C’est donc normal que je me souvienne encore avec une émotion beaucoup plus palpable que la poitrine de la demoiselle évoquée plus haut de mon tout premier RPG : Grandia.

J’étais en CM2, jeune et innocent, je ne caressais que des billes et allais au bureau de tabac uniquement pour acheter pogs et autres cartes Pokémon : c’était il y a bien longtemps. C’est à cette époque qu’arriva Grandia, sur PS1 pour moi, et non Saturn.

J’ai de suite été charmé par le côté enfantin des graphismes. Grandia, c’est un jeu loin d’être laid ! Il me rappelait les dessins animés devant lesquels je me perdais tous les matins : couleurs chatoyantes et bulles de dialogues aux expressions dignes des plus grands smileys MSN me donnèrent l’impression de participer à un de ces animés épiques que j’aimais tant. En plus, c’était en 3D ! Il fallait faire pivoter la caméra, et c’était tout nouveau pour moi. Je me suis perdu dans le village natal de Justin, le héros, pendant un nombre incalculable d’heures.

Bref, autant de détails qui m’ont immergé plus que de raison dans ce jeu. D’autant plus que le début du jeu est assez, « enfantin », puisqu’on se trimbale pendant une bonne heure avec une épée en bois à la recherche de vieilles casseroles censées être d’incroyables trésors, d’où le côté très dessin animé.  Et puis…Et puis l’histoire s’envole, depuis ce point de départ des plus banals, pour nous faire vivre une aventure digne des meilleurs shonens, qui nous mène jusqu’aux confins du monde, et les dépasse, puisque le premier CD se termine lorsqu’on franchit le mur qui délimite le monde de Grandia.
Rien que d’en parler, je me souviens de ce que ça m’a fait de jouer à ça, de vivre toutes ces étapes épiques comme celles du confin du monde. C’était la première fois que j’étais face à une aventure d’une telle envergure, d’une cinquantaine d’heures, où les personnages évoluaient autant – tant au niveau du gameplay que de l’histoire. Magique.

Le gameplay d’ailleurs, parlons-en. Il avait le mérite de se démarquer un peu du tour par tour habituel via un système de combat qui lorgnait sur le temps réel, et qui en plus le faisait bien ! Je suis sûr que même aujourd’hui, le jeu vaut encore de par son gameplay, si on arrive à être happé dans une aventure, qui, je l’avoue du haut de mes vingt et un printemps, rassemble pas mal de clichés du J-RPG.

Je le conseille quand même, si vous avez des enfants de dix piges ou si vous pensez pouvoir être happé par le trait très manga des graphismes, l’histoire résolument shonen-esque quoiqu’efficace et le gameplay vraiment bien chiadé. Ce que je sais c’est que c’est un des jeux qui m’a donné goût aux jeux vidéo, qui m’a fait sortir de la consommation idiote de produits pour me diriger vers l’appréciation d’oeuvres un peu plus conséquentes. Le jeu n’en vaut peut-être pas la peine pour certains, mais avec mes yeux d’enfant, il avait tout des plus grands. Et puis, c’était le premier.

Je suis même arrivé en retard à un contrôle parce que j’y jouais souvent le matin avant d’aller en cours – je me levais plus tôt pour ça, j’étais fou – et que lorsque j’ai battu le boss de fin, la cinématique qui a suivi durait facile 15 minutes.

J’ai peut-être Grandi mais je n’oublie pas Grandia.

Un clip live hommage à Streets of Rage

Alors que Sega n’en finit pas d’oublier les grandes licences qui ont fait son histoire (il n’y a qu’à voir le casting de Sonic All Star Racing), on ne peut plus compter que sur les fans pour faire perdurer le souvenir des héros oubliés de la firme au hérisson.  Streets of Rage 4 relevant plus du fantasme effleuré que de la véritable arlésienne, qu’avons-nous à nous mettre sous la dent pour nous rappeler au bon souvenir de Blaze, Axel et consort ?

Evidemment, les fan-games pullulent sur la toile, quand les meilleurs ne sont pas purement et simplement interdits par Sega à l’instar de l’excellent remake sorti en 2011. Mais il n’y a pas que les jeux. Ainsi, la semaine dernière, l’équipe de De-Pixelated s’est fendu d’un hommage au célèbre beat them all par le biais d’un clip live. Oui, oui, avec des acteurs et tout et tout. Alors bien sûr, il ne faut chercher la ressemblance à 100 % avec les personnages des jeux (même si certains costumes sont priceless) ou avec les coups et techniques employés. Mais il faut quand même reconnaître qu’il y a du niveau.

Là où cette vidéo impressionne plus, c’est qu’elle est constituée d’un unique plan séquence de près de huit minutes. De plus, on appréciera aussi de menus clins d’oeil aux jeux, comme cette voiture derrière laquelle passe le héros et qui n’est pas sans évoquer celle que l’on voit au premier plan dès le début du premier Streets of Rage. Sans oublier la bande-son totalement originale mais aux sonorités très « Koshiro-esque ».

 

 

Le Forum de La Caz’ Retro ouvre ses portes !!

Le voilà, il est tout beau tout neuf, la peinture est encore fraîche et il n’attend plus que vos petits doigts boudinés pour s’épanouir : Le Forum de Lacazretro.fr est ouvert !! 

 

Lorsque nous avons ouvert le site il y a bientôt un an, une de nos premières interrogations était « doit-on ouvrir un forum? ». Réponse unanime de la rédaction à l’époque : Non.

Il y a un an, nous ne savions pas ce qu’était La Caz’ Retro (le savons-nous aujourd’hui d’ailleurs?). Mais surtout nous ne savions pas vraiment qui nous suivait et s’intéressait à nous. Et puis au fil des mois nous avons vu naître sur les réseaux sociaux un véritable lien avec nos auditeurs, qui devinrent finalement à notre contact comme une petite communauté de passionnés.

Pour vous témoigner de notre affection, et de notre envie toujours vive d’être encore plus en contact avec vous, nous avons décidé qu’il était temps de vous ouvrir un espace qui vous est consacré sur lacazretro.fr!

 

Que retrouverez vous sur nos forums? Déjà la possibilité de débattre sur les sujets traités dans nos podcasts, de manière plus posée qu’en commentaires. Vous êtes aussi invités à nous proposer des sujets d’émissions, cela nous permettra de sentir quels sont les titres qui vous tiennent particulièrement à coeur (histoire qu’on ne les fasse jamais gnarkgnarkgnark). Vous pourrez bien sûr partager vos bons plans retro, vous installer dans les topics dédiés à des consoles en particulier, ou même faire trembler les murs du site avec la Boite à Buzz !

Ces forums sont pour nous l’opportunité de voir germer une véritable communauté réunie autour de cette même passion pour les vieux jeux qui ont bercé notre enfance. Être retrogameur ne veut pas dire qu’on ne joue qu’à de vieux titres, mais qu’on prend autant de plaisir à se plonger dans un PacMan qu’un cinéphile en aurait sur un Nosferatu; et c’est une chance pour nous que de pouvoir partager cette passion « chez nous », avec les gens qui prennent le temps de nous écouter papoter toutes les deux semaines.

Comme nous sommes entre gentlemen, ou comme dirait Anfalmyr, « entre vieux », nous sommes persuadés que vous saurez prendre soin de cet espace, et que chaque membre pourra s’exprimer dans le cadre le plus poli qu’il soit. On passe quand même après la guerre, pas de raison de jouer les vieux cons accoudés au bar. On peut se chambrer, mais toujours dans le respect et la bienséance.

LE FORUM

 

Voilà, on vous l’avait promis, on vous l’offre : Le Forum de La Caz’ Retro est ouvert, prenons-en soin ! Et à tout de suite pour continuer le débat ! 

 

Énigme Episode #27

Afin de vous faire patienter tranquillement jusqu’au 5 Février, date de la vingt-septième émission de La Caz’ Retro, je vous propose de faire marcher vos petites méninges sur une image énigme, teasing, whatever.. qui pourrait vous donner un indice sur le thème dont on va parler la semaine prochaine !

   

Les expendables du Retrogaming

Ça fait maintenant un peu plus d’un an et demi que j’ai le privilège de faire partie de la Team de « La Caz' » comme on l’aime à le dire entre-nous, et au fur et à mesure de l’évolution du podcast, notre équipe s’est agrandie avec notre bon Professeur OZ, puis Dopamine et Gerfaut, sans oublier Locutus, notre intervenant spécialiste ultime des « ordinausaures » dont même moi, je n’ai jamais entendu parler.

Si mon compte est bon, on arrive à 8 intervenants. 8 retrogameurs? 8 papas (enfin presque) du jeu vidéo? Voilà une bien belle équipe de choc à l’instar des Expendables avec nos légendes des années 80.

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